L’article suivant est le prolongement de la conférence du 25 mars organisée par Dignité Noire , nom hommage à l’ouvrage de Norman Ajari La Dignité ou la mort : éthique et politique de la race. Il y était question des théories du racisme et leurs implications sur les pratiques de lutte antiraciste!
Pour réécouter la conférence: https://fb.watch/4vFe3ynzwu/
Dignité Noire - CKIA FM : L’émission porte sur les communautés noires d’ici et d’ailleurs. https://www.facebook.com/Digniteckia
Amir Attaran a raison ! Racisme structurel et mythologie blanche au Québec
Le 17 mars 2021, Amir Attaran, professeur de médecine et de droit à l’Université d’Ottawa publie le tweet suivant : « Le ministre québécois de la lutte au racisme est incapable de dire si une offre d’emploi “réservée aux femmes blanches” est effectivement raciste ou non. Il y a un gouvernement suprémaciste blanc au Québec, non ? » Dans un autre tweet daté du 15, il dénonçait une tendance au « lynchage médical » dans la province, qu’il comparait à un « Alabama du Nord ».
Furieux le chef du Parti Québécois, Paul St Pierre Plamondon, a immédiatement exigé des sanctions contre le professeur. Le premier ministre fédéral Trudeau, lui emboitant le pas, à fini par implorer qu’Attaran cesse ses attaques contre le Québec. Refusant de prendre parti, l’Université d’Ottawa, s’est contentée de rappeler le principe de la liberté d’expression de son employé, soulignant qu’il ne parlait qu’en son nom et sans engager l’institution. Ici, l’invocation de la liberté d’expression est une façon de tenir le propos à distance d’Attaran à distance. C’est une manière de sous-entendre que certes il dit des bêtises ou délire mais qu’enfin, c’est son droit.
La conception purement formelle de la liberté d’expression ne nous engage pas à tenir compte de ces propos. Or, comme l’a suggéré le philosophe Étienne Balibar, il faudrait aller plus loin. « Non seulement parler, s’exprimer, mais écouter les voix supprimées ou déformées, et dégager un espace pour leur énonciation conflictuelle, voire provocatrice[1] ». En somme, il faudrait faire tout l’inverse de Paul St Pierre Plamondon et l’Université d’Ottawa. Ni intimer le professeur au silence, ni le laisser jaser dans son coin, mais prendre ses propos au sérieux. C’est-à-dire, enfin, poser cette question très sérieuse : Le Québec est-il suprémaciste blanc ?
Le philosophe étatsunien d’origine jamaïcaine Charles Mills, auteur de l’ouvrage The Racial Contract, écrit que nous devons « reconnaître que le racisme (ou comme je le soutiens, la suprématie blanche mondiale) est en lui-même un système politique, une structure de pouvoir particulière, de règles formelles et informelles, de privilège socio-économique et de normes dans la distribution différentielle de la richesse matérielle et des opportunités, des bénéfices et des fardeaux, des droits et des devoirs[2] ». Il faudrait y ajouter les questions de la santé et de l’espérance de vie qui, nous le savons aujourd’hui, marquent une démarcation nette en occident entre populations blanches et non blanches.
Pour rendre sa définition plus opératoire, Mills élabore le concept de contrat racial. Il s’agit d’un accord explicite ou tacite entre les Blancs pour se traiter réciproquement comme des humains au sens plein du terme, par contraste avec les non Blancs qui seront tenus pour des sous-humains, des personnes moindres. Cette logique se manifeste à de nombreux niveaux. Au niveau strictement juridique, on peut penser aux lois strictement ségrégationnistes comme, au 20e siècle, les lois Jim Crow aux États-Unis ou l’apartheid sud-africain. Plus subtilement, les lois qui interdisent le port de signes religieux, comme en France ou au Québec, consacrent le sécularisme ou le laïcisme comme standard de l’humanité. Revendiquer la foi comme partie prenante de son être, c’est alors admettre que l’on n’est pas conforme à l’idéal progressiste de citoyenneté fixé par la matrice européenne blanche et chrétienne du contrat racial.
Mais le contrat racial ne se manifeste pas toujours de façon aussi explicite, c’est-à-dire à travers les lois. Il en existe de très nombreuses manifestations non-écrites, par exemple sous la forme de traditions professionnelles. Il est largement admis, dans la police, que dénoncer un crime policier, c’est briser un contrat. C’est s’exclure du groupe légitime en allant contre la solidarité tacite qui unit les agents. Mais il en va également ainsi dans le domaine médical auquel s’intéresse Attaran. En France, au début des années 1950, le psychiatre et théoricien révolutionnaire martiniquais Frantz Fanon avait identifié le phénomène dans son tout premier texte publié, intitulé « Le syndrome nord-africain ». Il y expose la façon biaisée dont les médecins français abordent les patients colonisés : « L’Arabe est un pseudo-malade. Tout Arabe est un malade imaginaire. Le jeune médecin ou le jeune étudiant qui n’a jamais vu un Arabe malade sait (cf. la vieille tradition médicale) que “ces types sont des farceurs”. […] C’est plus fort que moi, me disait un interne, je ne puis les aborder de la même façon que les autres malades[3] ».
Le constat de Fanon n’est pas propre au passé de la France. On pense à l’affaire de grave négligence médicale qui avait coûté la vie à Naomi Musenga en 2017 à Strasbourg. Mais il n’est pas davantage propre à l’histoire européenne, comme le montrent les travaux de la bioéthicienne africaine-américaine Yolanda Wilson. Au Québec, les morts de Joyce Echaquan et Mireille Ndjomouo qu’Attaran qualifie de lynchages médicaux sont également un effet de ce contrat racial que Fanon qualifie de « vieille tradition médicale ». Il y est entendu que les personnes non-Blanches résistent mieux à la douleur (ce qui, en contexte esclavagiste, justifiait la surexploitation des corps noirs[4]), mais la simulent davantage. Cette fausse représentation de la souffrance non-blanche encourage l’usage de mauvais traitement. Du fait du contrat racial et de la suprémacie blanche, on n’applique pas le même standard d’humanité aux patients blancs et à ceux qui ne le sont pas.
Pour Charles Mills, le contrat racial est à la source de notre modernité politique. L’ensemble des États du continent américain sont issus du colonialisme de peuplement. Depuis les début de la conquête des Amériques en 1492, il s’est agi pour les Européens de mettre en valeur des « territoires sans maître », puisque les autochtones qui les occupaient n’étaient pas perçus comme pleinement humains. Les colons européens étaient définis comme rationnellement supérieurs à toutes les autres races, et ce qu’ils s’expriment en Anglais, en Espagnol, en Portugais ou en Français. Selon le Jus gentium ou droit des gens (c’est-à-dire l’ancêtre de notre droit international) définissait les Européens comme les seuls sujets légitimes à conquérir, à prendre possession des terres non-européennes. L’obsession canadienne des querelles linguistiques locales tend à faire écran à une fondamentale convergence entre tous les euro-descendants des Amériques, qu’on pourrait définir comme un droit fondamental au génocide.
Il est vrai qu’en Amérique du Nord, les Irlandais d’abord, puis les Italiens ou Polonais des vagues d’immigration suivantes, comme les canadiens francophones, ont été lésés au cours de leur histoire, en comparaison avec la population blanche de référence : les WASPs. Mais, comme souligne Mills, le contrat racial évolue sans cesse pour accueillir de nouvelles populations sous la rubrique de la blancheur. « La blancheur phénotypique et l’origine européenne ne sont pas toujours suffisants pour accéder à la blancheur complète, être accepté dans le sanctuaire du club racial, les règles doivent être réécrites pour permettre l’inclusion[5] ». Aujourd’hui, les Québécois sont inclus à 100% dans le contrat racial, mais leurs hommes politiques et leurs éditorialistes adorent imaginer le contraire.
Mills souligne que le contrat racial implique un accord de méconnaissance. Il s’agit de se représenter de manière inexacte les questions raciales. Soit parce que les non-Blancs sont fantasmés ou mythologisés, soit parce que la société blanche elle-même est présentée sous un jour manifestement faux. Comme l’écrit le philosophe, « les Blancs vivent dans un monde inventé illusoire, un monde imaginaire raciale, une “hallucination consensuelle”[6] ». Les intellectuels en font même des livres. En fonction de la place qu’ils occupent sur l’échiquier politique québécois, ils déclineront l’hallucination de manières différentes. Il en existe une version « de gauche » et une version « de droite ». Mais la racine est similaire : le Nord-Américain blanc de la classe moyenne, pourvu que sa langue maternelle soit le Français, n’aime rien tant qu’à s’imaginer en grande victime de l’histoire.
Ainsi, à gauche, la politiste Dalie Giroux, à la façon du Dr. King, ou de Little Nemo, nous partage son rêve : « une bonne part des gens qui sont devenus des Québécois est issue de populations requises aux fins de colonisation, des gens qui ont fait l’objet d’une biopolitique coloniale, qui n’avaient pas de titres politiques, et qui n’ont pour la plupart pas vraiment choisi de s’établir en tant que colons en Amérique. Les Québécois ont été des immigrants involontaires, une petite main-d’œuvre illettrée, débrouillarde, et une population travailleuse que les empires se sont échangés entre eux, sans leur demander leur avis. Si on se défaisait de l’idée que le Québec hérite de la France, que les Québécois exercent de facto, par leur couleur de peau, par leur langue et leur culture, selon le schéma du racisme impérial, une domination légitime sur le territoire du Québec, si on retournait au point zéro du débarquement : quelle sorte d’alliances pourrait-on rêver à partir des rencontres que nous faisons, ici, maintenant, dans la vallée du Saint-Laurent, et dans le haut des terres ?[7]»
C’est l’une de ses caractéristiques de base : la suprématie blanche rêve à plein tubes. Il s’en faudrait de peu pour qu’on se dise que si la nation québécoise a mieux tiré son épingle du jeu de l’histoire que la république haïtienne, ce n’est pas parce qu’elle est composée de Blanc – mais de « débrouillards ». Le Québec réellement existant hérite de la laïcité française, de l’État moderne, de l’impérialisme colonial. Le niveau de vie de la province est aujourd’hui conforme aux standards occidentaux. Les questions rhétoriques de Dalie Giroux, sous leur vernis radical, se contentent de draper la suprématie blanche effective sous la fable d’un colonialisme de peuplement pacifique et harmonieux, où la blancheur et la domination ne serait pas ce qu’elles sont. Qu’est-ce que les non Blancs auraient bien à gagner à jouer ce jeu de rôles morbide qui, par goût du paradoxe, met les inégalités structurelles entre parenthèses ? Il ne s’y agit pas d’imaginer un futur différent, mais bien de se rendre aveugle à la réalité présente.
À droite, on se délecte en s’imaginant opprimé par les Anglais et surtout à concevoir les minorités séduites par l’Anglosphère comme les agents infiltrés de la domination anglophone. Au sujet d’une manifestation contre le racisme anti-asiatiques qui a eu lieu à Montréal le dimanche 21 mars 2021, on a pu lire chez Denise Bombardier et chez Mathieu Bock-Côté la même obsession : compter les pancartes en Chinois, en Anglais et en Français, pour déplorer la rareté de ces dernières[8]. Leur fantasme de forteresse assiégée se retourne contre des minorités venues clamer leur dignité, dans un contexte de violence terroriste anti-asiatiques et de conspirationnisme venimeux dirigé contre la Chine. Mais ces questions de vie ou de mort ne pèse pas lourd face à l’obsession francophone.
Les politiques, les intellectuels, les éditorialistes de droite comme de gauche adorent ces fables québécoises. Ils ont très envie d’y croire, car elles permettent d’être suprémaciste blanc sans le savoir. Évidemment, au niveau politique, comme au niveau moral, le Québec n’est pas plus suprémaciste que n’importe quelle autre nation issue du colonialisme de peuplement. Face au reste du Canada, il revendique le beau rôle. Mais ce qui explique la polémique causée par le professeur Attaran, et surtout son ampleur, c’est l’intensité du niveau d’illusion qu’entretient le contrat racial québécois. La province est beaucoup plus intoxiquée par ses propres illusions que les autres Nord-Américains, ce qui en fait un bel équivalent des Français en Europe. Ce sont des nations toxicomanes de leur propre mythologie.
Il n’y a pas de comparaison qui tienne entre les canadiens francophones et les Basques, Bretons ou Occitans dont les langues comptent effectivement peu de locuteurs, et qui ont pu être véritablement menacées d’extinction. Le Français est la sixième langue la plus parlée dans le monde, avec quelques 300 millions de locuteurs – et ce nombre augmente chaque jour. Mais la logique sous-jacente à la défense échevelée du Français comme si c’était une quasi-langue morte que l’on voit étalée dans les éditoriaux est que les seuls francophones qui entrent en ligne de compte ne sont pas camerounais ou congolais, mais euro-descendants. Selon cette perspective, le Français ne mérite d’être défendu que dans la bouche des Blancs d’Amérique du Nord.
En réalité, la langue française n’a évidemment aucun besoin des suprémacistes blancs pour assurer sa survie. Ce sont ces derniers qui ont besoin du Français pour assaisonner leur blancheur. À gauche, c’est pour la dramatiser, lui donner une patine prolétaire, euphémiser la participation de facto des Québécois à la domination raciale globale. À droite, c’est pour bricoler une version locale de la théorie du grand remplacement, tout en ajoutant à l’euro-descendance le brin de sophistication qui lui fait parfois défaut en Amérique. Mais, dans un cas comme dans l’autre, le même contrat racial demeure en vigueur.
Il y a malgré tout un point sur lequel je me distingue des analyses d’Amir Attaran. L’une des raisons pour lesquelles il dit cibler précisément le Québec est que c’est la seule province canadienne à ne pas reconnaître l’existence du « racisme systémique ». Or dans une telle configuration, ce qui devrait nous causer du souci, ce n’est pas Québec : c’est toutes les autres. Comment cette notion en est-elle venue à devenir si facilement soluble dans le libéralisme officiel de l’État colonial canadien ? Si elle est aujourd’hui si répandue, c’est qu’elle est manifestement inopérante et ne veut plus rien dire.
En soi, l’expression « racisme systémique » est déjà un retrait par rapport au racisme institutionnel dont parlaient les Black Panthers dans les années 1960. Ce concept pointait sans ambiguïté vers le fait que les institutions (et notamment l’État et celles qui en dépendent) sont un problème davantage qu’un recours face à la violence raciste. La fameuse « structure » du racisme structurel est intangible, elle n’a pas de responsable, pas plus que de bénéficiaire. C’est pourquoi l’État canadien s’en empare en toute hâte : de peur que les activistes n’imposent en toute limpidité la dénonciation de la suprématie blanche.
Un tel concept clarifie notre vision du monde au lieu de l’embrouiller. On n’imagine pas la ville de Montréal créer un « Commissariat à la lutte contre la suprématie blanche », et encore moins le Québec appointer un ministre chargé de « la lutte à la suprématie blanche ». Ce concept permet d’emblée d’identifier des adversaires politiques, plutôt que de nous inviter à combattre, comme autant de moulins à vent, d’impalpables systèmes.
Mais la notion de structure n’est pas la seule qui soit limitée. Le concept de racisme lui-même tend à apparaître comme flou. C’est pourquoi on voit de plus en plus, dans les milieux militants et universitaires, l’inflation de désignations plus spécifiques. On parle de négrophobie et d’anti-Blackness, d’islamophobie, de sinophobie ou d’asiaphobie, d’antisémitisme. La spécificité des mécanismes de chaque type de déshumanisation ou de violence raciale est mise en avant. Pour paraphraser Walter Benjamin, il serait préférable que nous employions des concepts « parfaitement inutilisables pour les visées du fascisme[9] ». Or le caractère malléable de la notion de racisme permet à certains commentateurs de dénoncer un prétendu « racisme anti-québécois » et, partant, une « québécophobie ». C’est que la notion de racisme est souvent trop abstraite, anhistorique, et semble pouvoir s’appliquer aux déshumanisés aussi bien qu’aux déshumanisateurs.
C’est son flou intrinsèque, sa capacité à brouiller les pistes, qui explique que le concept de racisme systémique été coopté, digéré, et fait aujourd’hui partie de l’arsenal idéologique du complexe associativo-industriel[10], qui pratique intensément l’extractivisme sur les luttes sociales. Il les vide de leur contenu révolutionnaire ou radical pour les rendre compatibles avec le statu quo libéral. L’escroquerie des « organisateurs communautaires » fantoches, sans organisation et sans communauté, participe de cette stratégie. Face à chaque discours radical, le libéralisme fera exister son double, sa pâle copie. Une version affadie de la même chose, plus séduisante, plus divertissante, et surtout plus abondamment financée, dans le but de réorienter les énergies militantes vers l’apologie de l’État et du marché plutôt que leur critique.
*
Les Québécois ne sont pas plus suprémacistes blancs que les anglophones parce qu’ils s’expriment en Français et pensent leur culture comme distincte. Mais ils ne le sont pas moins parce que certains de leurs ancêtres étaient pauvres et qu’ils éprouvent un indécrottable complexe d’infériorité face à leurs voisins de langue anglaise. Ils sont des descendants américains de colons européens, au même titre que la plupart des autres blancs du continent. Ils sont des agents du génocide des autochtones comme les autres. Des héritiers de la traite négrière comme les autres. Il n’y a pas de tolérance possible à l’égard de la victimisation francophone, avec son chapelet d’anecdotes tire-larmes puisées dans un passé hypothétique et brumeux. Le Québec de Legault n’erre pas en haillons ; il roule en 4x4 et en SUV. Aucune évolution positive du statut de la condition des minorités raciales au Canada ne sera possible tant que, pour les non Blancs, les analyses du professeur Attaran ne seront pas devenues des évidences, des banalités, notre sens commun.
Norman Ajari, 27 mars 2021
[1] Étienne Balibar, Libre Parole, Paris, Galilée, 2018, p. 65.
[2] Charles W. Mills, The Racial Contract, Ithaca, Cornell University Press, 1997, p. 3.
[3] Frantz Fanon, Œuvres, Paris, La Découverte, 2011, p. 696-697.
[4] Saidyia V. Hartman, Scenes of Subjection. Terror, slavery, and self-making in nineteenth-century America, Oxford, Oxford University Press, 1997, p. 22.
[5] Charles W. Mills, The Racial Contract, p. 80.
[6] Charles W. Mills, The Racial Contract, p. 18.
[7] Dalie Giroux, « Faire du Québec un carrefour, un lieu de rencontre postcolonial bigarré et riche. Une exigence incontournable et inévitable en vue d’un agir politique transformateur », https://cjf.qc.ca/vivre-ensemble/webzine/article/quebec-carrefour-un-de-rencontre-postcolonial-bigarre-et-riche-agir-politique-transformateur-entretien-avec-dalie-giroux/
[8] Denise Bombardier, « Nous les racistes », https://www.journaldemontreal.com/2021/03/23/nous-les-racistes ; Mathieu Bock-Côté, « Manifester en anglais, c’est rejeter le Québec », https://www.journaldemontreal.com/2021/03/24/manifester-en-anglais-cest-rejeter-le-quebec.
[9] Walter Benjamin, L’Œuvre d’art à l’époque de sa reproductibilité technique, trad. L. Duvoy, Paris, Allia, 2012, p. 14.
[10] Jennifer Ceema Camimi, « Funding America’s Nonprofits: The Nonprofit Industrial Complex’s Hold on Social Justice », Columbia social work review, vol. 1, 2010, pp. 17-25.
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